Un programme pan-canadien d'équipements publics de 50 G$ générerait un rendement important sur l'investissement et augmenterait la productivité

 

 

OTTAWA— À long terme, une initiative quinquennale de dépenses en équipements publics de 50 G$ rapporterait aux les Canadiens un rendement sur l'investissement allant jusqu'à 3,83 $ par dollar dépensé, entraînerait d'importants investissements du secteur privé et stimulerait des augmentations de salaire, selon une nouvelle étude menée par une société indépendante de modélisation économique.

Les bénéfices économiques des dépenses en équipements publics au Canada, produit par le Centre pour l'économique spatiale, a étudié les effets économiques à court terme (2015-2019) et à long terme (2020 à 2040) d'un vaste programme d'investissements publics en transport et en équipements urbains de base. À l'aide d'un ensemble de simulations qui étudie les bénéfices des équipements publics au plan de la productivité, cette étude modélise un programme quinquennal de 10 G$ par année assumé à parts égales par les gouvernements fédéral et provinciaux.

Commandée par l'Institut Broadbent, cette étude a découvert que, à court terme, le programme d'équipement publics augmente le PIB de 1,43 $ par dollar dépensé à cause d'un effet multiplicateur. Pendant la période de construction de cinq ans, les gouvernements récupèrent aussi 0,44 $ de chaque dollar dépensé en revenus fiscaux supplémentaires.

Les équipements publics confèrent des bénéfices permanents au secteur privé en réduisant ses frais d'exploitation, d'où une augmentation de la productivité et des salaires plus élevés pour les travailleurs.

« Ces résultats montrent pourquoi un programme robuste d'équipements publics a du bon sens, et l'engagement des partis d'opposition à investir m'encourage, » dit Rick Smith, directeur exécutif de l'Institut Broadbent. « Il s'agit de la prospérité à long terme du Canada. Cela améliorera notre compétitivité, stimulera la productivité et augmentera les salaires réels – tout en réduisant de façon importante le déficit canadien en équipements publics. »

Au nombre des autres conclusions clés, notons :

  • À court terme, le programme de dépenses stimule l'emploi en créant de 81 000 à 88 000 postes, ce qui augmente le taux d'emploi de 0,4 % à 0,5 %;
  • Environ la moitié des nouveaux emplois (42 150) seraient en construction, avec des effets positifs à court terme sur les extrants, ainsi que sur les emplois des secteurs manufacturier et des services aux entreprises fournissant des intrants au secteur de la construction;
  • À court terme, les revenus provinciaux par dollar dépensé sont les plus élevés au Québec (0,72 $), en Colombie-Britannique (0,57 $) et en Nouvelle-Écosse (0,46 $). La C.-B. et le Québec connaissent l'effet le plus important sur la croissance réelle de leur PIB à court terme : tandis que l'augmentation annuelle moyenne pour tous les scénarios de bénéfices au Canada est d'environ 0,7 %, la C.-B. connaît une croissance de 0,8 % à 0,9 %, et le Québec, une augmentation moyenne de plus de 1,0 %;
  • Les investissements du secteur privé augmentent jusqu'à 0,34 $ par dollar dépensé à court terme, et jusqu'à 1 $ par dollar dépensé à long terme;
  • Le programme de dépenses augmente la productivité de la main-d’œuvre de 0,3 % à 0,5 % à long terme, et les travailleurs gagnent des salaires réels plus élevés : de 0,4 % à 0,6 % par année en moyenne, en comparaison d'une économie ne comprenant pas ce programme de dépenses.
  • Le changement du ratio moyen annuel déficit / PIB causé par ce programme se situe entre une augmentation de 0,04 % et une baisse de 0,02 % pour le gouvernement fédéral, et entre une augmentation de 0,08 % et une baisse de 0,04 % pour les gouvernements provinciaux.

« Les bénéfices d'un programme de dépenses en équipements publics comprennent plus d'investissements du secteur privé, une économie plus productive et un standard de vie plus élevé – qui sont tous réalisés sans effet fiscal important à long terme pour les gouvernements fédéral ou provinciaux, » dit le rapport.

L'auteur de l'étude, l'économiste Robin Somerville, ajoute que ce rapport nous sert une mise en garde. « Le coût de la négligence de nos équipements publics n'est pas nul. Laisser nos équipements publics se détériorer impose des coûts au moins égaux, mais opposés, aux bénéfices estimés par la présente étude. »

Le rapport est disponible en ligne à http://www.institutbroadbent.ca/depenses_en_equipements. La modélisation économique est basée sur les prévisions économiques et fiscales de janvier 2015.

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Pour obtenir de plus amples informations, s.v.p. contacter Sarah Schmidt, directrice des  communications, Institut Broadbent, au 613-857-2814 ou à sschmidt[a commercial]broadbentinstitute[point]ca.